Tourisme spatial :
Boeing se sent
pousser des ailes...

la chronique de Michel Messager

Rédigé par Michel Messager dans Tourmag.com  le Lundi 6 Février 2017

 

Peu de grandes annonces ‘’ultra médiatiques’’ au cours de ce dernier trimestre de l’année 2016, mais qui, pour certaines, peuvent à terme redistribuer les cartes au niveau du Tourisme Spatial. 
Trois d’entre elles ont plus particulièrement retenu mon attention.

 

On savait déjà que Boeing serait un concurrent sérieux dans cette course au tourisme spatial. 

Si doute il y avait, il n’existe plus, du moins depuis la dernière conférence sur l’innovation organisée à Chicago le 4 octobre par le magazine The Atlantic. 

En effet, à cette occasion le responsable de Boeing Dennis Muilenburg a déclaré ,sans équivoque : « Je suis convaincu que la première personne à poser un pied sur Mars arrivera là-bas à bord d’une fusée Boeing », concluant en indiquant que « le tourisme spatial va s’épanouir dans les 20 ans à venir en un marché commercial viable ». 

Preuve à l’appui, le patron de Boeing a même indiqué que la Station spatiale internationale pourrait être rejointe par une douzaine d’hôtels en orbite basse. 

Ces déclarations, quelques jours après le congrès de l’IAF (fédération internationale d’astronautique) au cours duquel le patron de SpaceX avait présenté son plan de colonisation de Mars, est un message fort adressé au marché et plus particulièrement à l’attention d’Elon Musk et de son Interplanetary Transport System. 

Il est clair qu’aujourd’hui, après ces annonces et avec l’appui de la Nasa, les projets de Boeing pourraient donc remettre en cause les avantages actuels de Space Xou de Virgin Galatic dans la course au tourisme spatial.

Zero2Infinity, ballon gonflé à l'hélium

Au Forum mondial sur les risques spatiaux, à Dubaï le 4 novembre 2016, José Mariano López-Urdiales, PDG de Zero2Infinity a déclaré que dans les deux ans, grâce à ses ballons gonflés à l'hélium, un voyage aux confins de l'espace pourra devenir possible, au prix de 110.000 euros ; voyage qui prendrait, selon lui, environ 5 à 6 heures pour une ascension à une altitude de 40 km. 

« Nous résolvons le problème de l'accès à l'espace d'une manière totalement différente : nous sortons de l'atmosphère en utilisant des ballons volant à haute altitude, à bas prix et propres, une technologie bien conçue et arrivée à maturité », a déclaré M. López-Urdiales. 

Rappelons, que fondée il y a 7 ans, Zero2Infinity a déjà à son actif une trentaine de vols d'essai, menés par des prototypes et que d'autres compagnies ont des ambitions similaires. Citons par exemple, World View Enterprises, basée aux États-Unis, qui travaille sur le transport de touristes dans l'espace en utilisant des ballons gonflés à l'hélium. 

Sans aucun doute une piste à observer avec attention, comme le rappelle le PDG et fondateur de l’entreprise espagnol, basée à Barcelone : « Nous pensons que le lancement de satellites et de touristes spatiaux sera une activité génératrice de beaucoup de richesse ». 

Bilan positif pour le module gonflable BEAM

Il y a un peu moins de six mois, un module gonflable BEAM, de l’entreprise Bigelow, a été arrimé à la station spatiale internationale ISS puis déployé. La NASA a dressé dernièrement un bilan d'étape plutôt positif sur cette expérimentation. 

Après avoir été pressurisé et vérifié l'absence de fuites, l'astronaute Jeff Williams est entré dans le module au mois de juin pour installer des capteurs et réaliser les premières mesures. 

Il s’avère que le module gonflable se comporte comme prévu, que ce soit en termes de résistance aux impacts de débris extérieurs, de température ou de protection contre les radiations. 

Si tout continue de se dérouler comme prévu dans l'année et demie restante, Bigelow proposera alors des modules plus imposants et complets, comme le Bigelow B330 (pour 330 m3) qui pourrait, dans les années à venir être une des solutions pour des stations légères ou des hôtels dans le cadre d’un tourisme spatial. 

Enfin un petit cocorico, et pour rester dans l’actualité, saluons le spationaute Thomas Pesquet, premier Français dans l'espace depuis 2008. Soulignons qu'à cette occasion se sont envolées avec lui et, pour la première fois, des recettes imaginées par deux grands chefs tricolores, Alain Ducasse et Thierry Marx. 

Bien que le projet de « brigade européenne des space chefs », qui aurait permis de rationaliser les processus de production soit toujours en sommeil depuis 2009, la cuisine pour les astronautes devient le nouveau terrain de jeu des grandes toques du monde. 

Si les projets sur les hôtels spatiaux se multiplient, voilà maintenant que la restauration se met sur les rangs… Quand on vous dit que le Tourisme Spatial est un marché insoupçonnable, peut être le futur marché de demain !

Michel Messager - DR

Tourisme spatial 2016 
un début d’année prometteur
pour la course aux étoiles !

World View lancera ses premiers vols habités d'ici 2 à 3 ans

Michel Messager, directeur associé de Consul Tours, revient sur les bonnes nouvelles de ce début 2016, dans le secteur du tourisme spatial. Au menu : Virgin Galactic, World View, création d'une agence spatiale russe semi-indépendante....

 

Mes amis, quel début d’année ! 

Après avoir assisté aux exploits, à la fin de l’année, de Jeff Bezos (Blue Origin) et Elon Musk (Space X) qui ont donné un nouveau souffle au Tourisme Spatial en réussissant à faire atterrir leur lanceur sur leur point de départ, l’année 2016 semble en ce domaine partir de plus belle. 

Même s’il faut contenir quelque peu notre enthousiasme, suite au récent échec de SpaceX à poser en douceur le premier étage de son lanceur sur une barge flottante, plusieurs nouvelles en ce mois de janvier montrent bien que nous abordons une nouvelle étape de l’histoire, si tumultueuse, du Tourisme Spatial. 

Première information. Bien qu’il n’y ait pas eu d'annonce particulière pour ce nouvel essai, la fusée New Shepard de Blue Origin a décollé pour voler au-dessus de la ligne de Kármán puis, pour la deuxième fois, a atterri verticalement à proximité de son site de lancement le 23 janvier. 

La nouveauté est que c'est la "même" fusée New Shepard qui est revenue sur terre comme elle l'avait fait en novembre. Outre les parachutes de la capsule d'équipage qui ont été changés, le système d'allumage de la fusée a été remplacé. Le reste a essentiellement consisté en des améliorations logicielles.

 

Deuxième annonce : la décision de Vladimir Poutine de mettre fin à l’agence spatiale nationale Roscosmos, pour créer une nouvelle agence qui sera semi indépendante, toujours gérée et financée par l’Etat, mais capable de proposer des vols commerciaux à l’instar des sociétés privées américaines. 

C’est une page qui se tourne dans l’histoire spatiale russe, mais qui va dans le bon sens remettant ainsi en course les Russes dans la conquête du Tourisme Spatial. 

N’oublions pas que Baïkonour reste toujours le premier cosmodrome du monde, et le plus utilisé en nombre de lancements de fusées.

 

Virgin Galactic : nouveau vaisseau

Troisième annonce : quinze mois après le crash de la navette spatiale de Virgin Galactic qui a coûté la vie à l’un de ses deux occupants, la société de Richard Branson publiait, le 7 janvier, une photo sur son compte Twitter de son nouveau vaisseau qui sera officiellement dévoilé le 19 février prochain à Mojave. 

Suite aux recommandations de l’agence américaine de sécurité des transports (NTSB), les équipes ont donc revu une grande partie de leurs plans, pour éviter qu’un nouveau scénario catastrophe se reproduise. 

Avec cette deuxième navette, les sept pilotes d’essai vont donc pouvoir reprendre et affiner leurs vols d’essais et replacer ainsi Virgin dans le peloton de tête avec SpaceX Blue Origin et consœurs. Comme on le constate, on est loin des éternels sceptiques qui prédisaient, il y a encore quelques semaines, la fin de Virgin Galactic.

 

World View : un voyage à plus de 30 000 mètres d'altitude pour 75 000 dollars

Quatrième annonce : l'entreprise américaine World View indique qu’elle lancera ses premiers vols habités d'ici deux à trois ans

World View a mis au point une capsule attachée à d'immenses ballons d'hélium de la taille d'un stade de football. Deux pilotes et six passagers pourront s’embarquer et s'envoler à plus de 30 000 mètres d'altitude pour 75 000 dollars. 

Le voyage durera quelques heures, pour un vol "en altitude" d’environ deux heures. Chaque capsule sera équipée d'un bar, de matériels photo et de télescopes à la disposition des passagers pour observer la Terre et les étoiles. 

La billetterie est déjà ouverte et World View annonce que les demandes arrivent du monde entier.

 

On pourra boire son verre de vin en apesanteur

 

Pour le "fun", la cinquième nouvelle est que désormais l’on pourra boire son verre de vin en apesanteur. 

En effet, l'arrière-petit-neveu du général De Gaulle, qui s'intéresse de très près à ce monde du tourisme spatial, a mis au point un service à vin, assorti d'une bouteille millésimée. 

La bouteille n'est autre qu'un gros anneau tubulaire de polycarbonate, de couleur verte ultraléger et facile à tenir. Quant au verre, il ressemble à l'ustensile de notre enfance et qui servait à faire des bulles de savon. Il est composé une simple tige d'acier émaillée se terminant par un anneau permettant d'aspirer le vin "à la bulle". 

Il ne nous reste donc plus qu’à lever notre verre à la réussite du tourisme spatial et à un cru 2016 que nous souhaitons exceptionnel.

 

Tourmag  Michel Messager le Mardi 2 Février 2016

Tourisme spatial
 les projets de conquête repartent de plus belle

 

C’est la rentrée pour le tourisme spatial. Michel Messager, spécialiste en la matière, met l'accent sur 4 innovations majeures.


 

Au cours de cet été 2015, une information extrêmement importante et déterminante pour l’avenir du tourisme spatial est passée quasiment inaperçue au niveau du grand public : le National Transportation Safety Board a confirmé que la perte de l'avion suborbital SpaceShipTwo de Virgin Galactic, l'an dernier, a résulté non pas d’un problème technique, mais d’une erreur humaine du copilote, celui-ci ayant déclenché prématurément le système de freinage pour le retour dans l'atmosphère. 

Cette nouvelle, si elle ne remet pas en cause les problèmes de sécurité, permet par contre aux différents programmes de continuer leur développement et à de nouveaux acteurs de s’engager dans la conquête du tourisme spatial. 

Depuis notre dernière publication mi-juillet, l’activité n’a pas cessé de se développer, bien au contraire. 

Parmi la multitude des informations qui nous sont parvenues, quatre d’entre elles ont retenu tout particulièrement notre attention.


Création d’un lanceur spatial réutilisable par la Russie

L'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) a annoncé qu’elle investira près de 12,5 milliards de roubles (163 millions d'euros) dans la conception d’un nouveau lanceur spatial, d'ici 2025. 

Ce lanceur léger, dont le premier étage sera réutilisable, pourra emporter des charges utiles d'une tonne sur des orbites basses. 

« Il sera créé sur la base du projet MRKS-1 (Système spatial réutilisable) et commencera son développement avant 2016 » peut-on lire dans le journal Izvestia, citant le texte du programme fédéral spatial russe pour 2016-2025, remis aux ministères concernés. 

Il convient de remarquer que les créateurs du futur lanceur se sont inspirés de la navette soviétique Bourane, retirée du service après son premier et unique vol spatial de 1988… 

Même dans le spatial on s’inspire des expériences du passé.


Un ascenseur spatial

Preuve en est : la reprise de l’idée de l’ascenseur spatial, projet qui date de plus de 100 ans, lorsque Constantin Tsiolkovski, un scientifique russe considéré comme le père et le théoricien de l’astronautique moderne, imaginait une tour de 35 790 kms de haut, qui permettrait d’amener par un ascenseur des charges en orbite géostationnaire. 

Plusieurs théories se sont ensuite développées durant le siècle sans qu’un projet concret et viable ne puisse voir le jour. 

Aujourd’hui, la société canadienne Toth Technology, spécialisée dans la conception de matériaux pour l’espace, présente son projet d’ascenseur spatial et vient même d’en déposer les brevets aux autorités américaines, rendant ainsi ce type de projet un peu plus crédible. 

Le projet, "space elevator", puisque c’est de lui qu’il s’agit, consiste à construire un ascenseur spatial haut de 20 kilomètres avec des matériaux pneumatiques renforcés.

L'ascenseur disposerait à son sommet d'une plate-forme d'où pourraient s'élancer des engins spatiaux comme les navettes ou les fusées et auraient aussi la possibilité de se poser au sommet pour charger des marchandises et faire le plein. 

Le grand avantage de la Tour ThothX est d’ordre économique. En effet, selon les concepteurs, faire décoller un engin depuis cette plate-forme permettrait d’économiser près de 30% du carburant utilisé. 

Egalement, et comme le souligne Caroline Roberts, CEO et présidente de Thoth Technology, « il sera aussi facile d’embarquer dans une navette spatiale que de prendre un avion de ligne ». 

Un projet de fous diront certains… pas tout à fait quand on sait qu’un nombre d'initiatives et de projets relativement importants pourraient voir le jour dans les années qui viennent. 

Ainsi, une société japonaise envisage la réalisation d'un ascenseur spatial pour 2050. Une autre compagnie, américaine celle-là, a réuni des fonds sur Kickstarter afin de mettre au point un tel appareil, mais espère aussi réaliser un ascenseur lunaire.


Des taxis de l'espace

Egalement, toujours cet été, après avoir lancé un appel d’offres pour la construction de deux Space Taxi, la Nasa a indiqué que ces deux navettes seront destinées au transport des astronautes vers la Station Spatiale Internationale (ISS) ainsi qu’aux transports de touristes. 

Ces deux navettes spatiales permettront aux astronautes de faire des allers-retours vers et depuis la Station Spatiale Internationale plus facilement. 

Une fois que les systèmes de Boeing et SpaceX, les deux sociétés retenues par la Nasa, répondront à ses exigences, ils seront certifiés pour deux à six missions, capables d’acheminer de la marchandise et un équipage de 7 personnes jusqu’à l’ISS. 

Un premier lancement est prévu pour 2017.


Un verre pour boire du whisky dans l’espace

Pour conclure, ce qui peut passer comme une anecdote, mais montre bien par contre tout l’intérêt qui est porté au tourisme spatial, citons la récente trouvaille de la société Ballantine’s qui vient de créer un verre qui permet de boire du whisky dans l’espace. 

Ainsi et pour éviter, à cause du manque de gravité, d’être obligé de mettre le whisky dans un sachet plastique et le boire à la paille, la marque écossaise a décidé d’inventer un verre pour permettre de boire dans l’espace son alcool favori. 

Ce verre est équipé d’un fond en acier inoxydable plaqué or qui contient un réservoir. Le liquide passe pas un tuyau qui fait le tour du verre afin de permettre à l’utilisateur de déguster l'alcool. 

Pourquoi une telle invention ? « Le tourisme spatial en est à ses prémisses, explique Ballantine’s, et il faut commencer à réfléchir pour offrir ce genre de produits aux touristes ». 

Ce dernier exemple démontre bien toutes les perspectives induites que peut engendrer l’activité du tourisme spatial, mais aussi sa crédibilité croissante auprès des entreprises, tout comme on avait pu le constater au début du siècle pour l‘aviation.

Tourmag  Michel MESSAGER le Mercredi 23 Septembre 2015

 

 

Et le bob Fram?
Et le bob Fram?

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Tourisme Spatial un peu plus près des ét
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Mercredi, 16 Janvier 2013 00:00

Embarquement, pour l'espace, le tourisme spatial est déjà une réalité. Où faut-il partir en vacances cet été ? Les Maldives, trop classique. Les parcs animaliers d'Afrique du Sud, bof. L'Amazone en pirogue, plus très aventureux. L'Italie et ses beautés, vu et archirevu. La nouvelle frontière du tourisme, c'est tout là-haut, c'est le voyage dans l'espace. La première option revient très, très cher. Elle consiste à aller passer huit jours à bord de la station spatiale internationale à 400 kilomètres d'altitude, en grimpant dans le Soyouz russe.

 

Coût de la semaine de vacances : 25 millions de dollars ! Mais sir Richard Branson a décidé de "démocratiser" le séjour dans l'espace avec son vaisseau Spaceship Two ! Le départ se fera de son "spatioport" du Nouveau-Mexique. Au décollage, le vaisseau, doté de 8 places et long de 18 mètres, est fixé sous un autre avion. Arrivé à 13 kilomètres d'altitude, le Spaceship est largué et allume son moteur fusée. Il monte à la verticale et quitte les couches denses de l'atmosphère. Il se trouve alors à quelque 100 kilomètres de distance de la Terre, entrée officielle dans l'espace. Les passagers ont cinq minutes pour expérimenter les sensations de l'apesanteur. Le vaisseau redescend ensuite en vol plané avec les ailes déployées. Branson entend proposer un trajet quotidien à des touristes téméraires et... richissimes.

Listes d'attente

Le billet se vend 138 000 euros. Les listes d'attente sont ouvertes, et Virgin Galactic a déjà reçu des avances de plus de quatre cents futurs pionniers de l'espace. "Je rêve d'aller dans l'espace depuis que, adolescent, j'ai vu un homme se poser sur la Lune, dit Richard Branson. Nous sommes sur le point de transformer le rêve en réalité. "D'ici à 2030, le tourisme spatial pourrait concerner 300 000 clients, pour un marché de 7,5 milliards de dollars. De quoi susciter des vocations... XCOR, autre société suborbitale américaine, espère commencer à tester le Lynx Mark 1 à la fin 2012. Une mininavette qui permettra d'emmener deux passagers à 60 kilomètres d'altitude. Le vol, qui se fera au départ du désert de Mojave en Californie, durera une heure et coûtera "seulement" 67 000 euros. D'autres entreprises américaines - Blue Origin, créée par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Armadillo Aerospace ou Space Adventures - mettent également au point des vaisseaux dédiés aux touristes. Même Boeing a annoncé son intention d'entrer sur ce créneau avec Space X, la société du millionnaire Elon Musk, qui développe des lanceurs spatiaux.

En France, Astrium, filiale du groupe EADS dédiée au spatial, planche sur les vols suborbitaux depuis plusieurs années. "Notre coeur de métier consiste à développer des avions et des fusées, explique Hugues Laporte, chef du programme de tourisme spatial pour Astrium. Le marché pour les vols suborbitaux existe. Notre idée est de fabriquer un appareil, de le certifier pour qu'il soit utilisable par de multiples opérateurs, et de le fabriquer en série." Pas besoin d'embarquer dans le désert, cet engin pourrait décoller d'un aéroport classique. L'avion d'Astrium devrait pouvoir emporter 4 ou 5 passagers pour un vol d'une heure et demie et quatre précieuses minutes d'apesanteur. Prix : 200 000 euros. Les Émirats du Golfe sont intéressés par la mise en place d'une telle attraction touristique sur leur territoire. Idem pour les pays d'Asie-Pacifique, et particulièrement Singapour. On pourrait imaginer qu'une compagnie aérienne, des hôtels de luxe ou des casinos puissent s'associer pour acquérir puis opérer un vaisseau spatial. Patience.


Sources : http://www.lepoint.fr

Déjà une assurance voyage pour le tourisme spatial????

L’ASSURANCE POUR LE TOURISME SPATIAL

assurance tourisme spatial

Aujourd’hui, il n’y a pas que la NASA qui peut nous faire aller dans l’espace. Des sociétés privées proposent depuis quelques années des projets fous de tourisme spatial. Les listes d’attente commencent à se remplir mais les retards s’accumulent. Qu’en est-il de l’assurance pour le tourisme spatial ? Des compagnies d’assurance proposent des contrats hors du commun pour une activité de vacances peu banale. Zoom sur un secteur qui frôle le big bang…

Tourisme spatial : l’histoire ne fait que commencer…

Avant d’évoquer l’assurance pour le tourisme spatial, un retour en arrière sur ce concept s’impose. La notion de tourisme spatial a fait son apparition il y a environ 10 ans. A l’époque, des projets un peu démesurés destinés à des milliardaires passionnés d’espace ont vu le jour. Le montant du voyage dépasse largement le prix d’un billet d’avion en première classe ! A ce jour, ils sont uniquement sept à avoir fait un tour dans l’espace en tant que « touriste ». Ils ont dépensé en moyenne plus de 20 millions de dollars chacun pour profiter d’un vol spatial orbital.

  • Dennis Tito (Américain) : son voyage a duré du 28 avril au 6 mai 2001 pour un montant de 20 millions de dollars.
  • Mark Shuttleworth (Sud-Africain) : il est parti dans l’espace du 25 avril au 5 mai 2002 et a déboursé 21 millions de dollars.
  • Gregory Olsen (Américain) : il a payé 20 millions de dollars pour un séjour du 1er octobre au 11 octobre 2005.
  • Anousheh Ansari : cette Iranienne a été la première femme touriste de l’espace, du 18 septembre au 29 septembre 2006.
  • Charles Simonyi (Hongrois) est parti quant à lui du 7 avril 2007 en direction l'ISS, pour un retour le 20 avril de la même année. Il est retourné dans l'espace en mars 2009 et il est devenu le premier touriste de l’espace à s’envoler deux fois.
  • Richard Garriott (Américain) : pour 30 millions de dollars, il a pu découvrir l’espace.
  • Guy Laliberté (Québécois et fondateur du Cirque du Soleil) est parti en septembre 2009 et a déboursé 35 millions de dollars.

La commercialisation de ce genre de voyage totalement insolite se met néanmoins en place. Différents acteurs comme Virgin Atlantic ou XCOR ont prévu leur premier vol commercial dès 2014. Dans les prochaines années, le tourisme spatial pourrait donc devenir la nouvelle attraction des gens fortunés, pour des instants privilégiés.

Un public restreint pour un marché de niche

Forcément, quand le prix annoncé tourne autour de plusieurs millions de dollars, cela en refroidit plus d’un. Pour autant, les listes d’attente s’allongent avant les premiers départs. Richard Branson, PDG de Virgin, a annoncé que plus de 500 personnes avaient déboursé 200 000 dollars pour réserver un vol spatial de quelques instants à bord de son vaisseau spatial adapté.

Des retards et encore des retards

Si depuis 10 ans de nombreux projets ont fleuri, le top départ met du temps à se mettre en place. Les premiers vols ont été retardés successivement, même si l’horizon 2014 est la perspective la plus plausible pour le début des hostilités.

Et l’assurance dans tout ça ?

En 2010, seul un assureur s’était clairement positionné (Hiscox) en admettant que le risque était relativement important pour le tourisme spatial et que le montant des primes d’assurance serait forcément élevé. L’an dernier, Allianz Global Assistance a signé un accord avec l’organisme mondial chargé du tourisme spatial. L’assureur est donc en relation avec les agences de voyages très spécialisées pour assurer les futurs passagers qui inaugureront le tourisme spatial.
Même si les contrats d’ assurance voyage classique ne sont pas encore prêts à garantir des destinations telles que la Lune ou l’espace, ce nouveau secteur qui devrait se démocratiser très vite attirera sans doute d’autres assureurs pour proposer des produits adaptés à ce marché plutôt insolite.

Pour en savoir plus sur le tourisme spatial

Pour plus d’informations sur le tourisme spatial, consultez l’article « Tourisme spatial : trop haut pour être vrai ? » sur le site internet du journal Le Monde.